Outil pour déchiffrer/coder selon Mary Stuart. Le code de Mary Stuart est un cryptogramme de substitution par symboles élargi pour des mots utilisé par la reine d'Ecosse.
Code de Mary Stuart - dCode
Catégorie(s) : Substitution par Symboles
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Mary Stuart (1542-1587), reine d'Écosse, a passé près de vingt ans captive en Angleterre. Pendant sa captivité, elle continua à correspondre avec ses alliés. Pour protéger ses secrets face aux espions d'Élisabeth Ire, elle utilisa des lettres entièrement chiffrées. L'ensemble des correspondances codées/chifrées constitue un corpus de plusieurs dizaines de lettres dont certaines ont une certaine valeur historique.
Le chiffrement mis au point par Mary Stuart utilise principalement des chiffres homophoniques. C'est-à-dire que plusieurs symboles pouvaient représenter une même lettre. Sur l'ensemble de la correspondance, se trouvent 219 symboles distincts ainsi qu'un système de diacritiques (points, traits) pour distinguer les variantes d'un symbole. Certains symboles représentaient des mots entiers, des noms propres, ou des syllabes fréquentes voire des instructions pour effacer ou répéter une lettre.
L'alphabet complet (aussi appelé nomenclateur) est régulièrement changé mais gardé secret entre elle et ses correspondants.
Le plus connu des alphabets est celui utilisé lors du complot de Babington, mené par Sir Anthony Babington, qui visait à tuer la reine Elisabeth I afin que Mary Stuart prenne le trone. C'est l'alphabet proposé sur cette page : 
L'alphabet contient 5 caractères vides qui peuvent servir de leurre ou de séparateur de mots (ce qui complexifie l'analyse des fréquences).
Mary Stuart (ou Marie I d'Ecosse) est née le 8 décembre 1542 (et décédée le 8 février 1587) a été la reine d'Ecosse de 1542 à 1567 et reine consort de France entre 1559 et 1560.
Elle a été condamnée pour avoir conspiré à l'assassinat de la reine d'Angleterre lors du complot de Babington.
Un livre lui est consacré, ainsi qu'à son code ici (lien affilié)
Si certaines correspondances ont pu être décodées grâce à des nomenclateurs retrouvés ou interceptés, plusieurs dizaines de lettres sont restées illisibles pendant près de 500 ans.
En 2023, 3 chercheurs ont transcrit les symboles à l'aide d'outils informatiques puis ont appliqué une analyse cryptologique. Ils ont identifié des séquences plausibles en français et progressivement reconstitué les correspondances. Des copies en clair retrouvées dans les archives anglaises ont confirmé les correspondances.
Le corpus utilisé couvre des missives sur la période 1578-1584 ce qui représent environ 50000 mots. Mary y évoque sa captivité, ses stratégies diplomatiques, son soutien au mariage entre le duc d'Anjou et Elisabeth Ire, ses plaintes contre le comte de Leicester et ses espoirs pour une alliance avec l'Espagne. Elles révèlent aussi ses efforts pour maintenir un réseau secret de communication.
Plus d'informations dans l'article scientifique ici
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