Chiffre de Pollux

Le chiffrement Pollux utilise le code Morse et un surchiffrement de substitution aléatoire qui remplace les tirets, points du code Morse par des caractères alphanumériques.

Le message clair est d'abord codé en Morse, puis les 3 symboles Morse (Point, Tiret et Espace) sont encodés via une table de correspondance prédéfinie.

Le déchiffrement Pollux nécessite la connaissance de la correspondance entre les caractères numériques/alphanumériques et les tirets/points/espaces du code morse.

Chaque chiffre est remplacé par un symbole Morse (point/tiret/espace).

Le code Morse est reconstitué et peut être traduit en clair.

Décoder un message Pollux sans disposer du tableau de correspondance entre caractères et symboles Morse est extrêmement difficile, mais pas impossible.

Il est possible d'utiliser une approche probabiliste appelée MCMC (Monte Carlo Markov Chain). Cette méthode ne cherche pas à tester toutes les correspondances possibles (ce qui serait pratiquement impossible), mais à explorer progressivement les configurations les plus probables à l'aide d'un processus d'optimisation aléatoire.

— A partir d'une correspondance initiale (et souvent aléatoire) entre les caractères chiffrés et les symboles Morse.

— Décode le texte selon cette correspondance et évaluer la plausibilité du résultat (fréquence des lettres, mots cohérents, etc.).

— Modifier légèrement la correspondance (en échangeant quelques symboles), réévaluer le résultat, s'il est meilleur le conserver, sinon réessayer une autre modification.

En répétant ce processus des milliers de fois, le système converge vers la correspondance la plus plausible et donc vers le texte clair.

dCode applique cette méthode mais elle ne garantit pas toujours la solution exacte (surtout si le message fait moins d'une centaine de caractères et que le temps de calcul est limité), mais elle permet souvent de retrouver au minimum un texte proche du message original.

Un message chiffré avec Pollux aura un indice de coincidence minimum (à cause du surchiffrement polygrammique et des caractères choisis aléatoirement). La cryptanalyse est donc difficile.

Le Morse ne présente généralement pas deux espaces consécutifs et il est rare d'y trouver de longues séquences de points ou de tirets. Egalement le texte ne devrait pas commencer par espace car le premier caractère espace devrait être en position 2, 3, 4 voire 5.

Toute référence à la mythologie, aux Dioscures (Castor et Pollux) est un indice.

Toute référence au manège enchanté (série TV française, avec Pollux, le chien) est un indice.

Le chiffre Pollux a été popularisé dans certaines publications de cryptographie récréative au XXe siècle. Sa paternité exacte reste inconnue.