Code Trevanion

Le code de Trevanion est une méthode de stéganographie consistant à dissimuler un message en utilisant la position de signes de ponctuation dans un texte.

Chaque signe de ponctuation sert de repère pour extraire une lettre du message caché située à une position déterminée par une règle (définie entre les communicants).

Le chiffrement / la stéganographie par la méthode de Trevanion consiste à rédiger un texte support en plaçant précisément des signes de ponctuation. Après chaque signe (virgule, point, point-virgule, point d'exclamation, point d'interrogation, etc.), compter un nombre fixe de lettres (par exemple N=3 lettres). La lettre située à cette position correspond à une lettre du message caché.

Le déchiffrement nécessite de connaître le décalage N utilisé lors de l'encodage.

Pour retrouver le message caché, parcourir le texte et repérer chaque signe de ponctuation défini comme déclencheur.

Après chacun, compter N lettres (selon la règle choisie) afin d'extraire une lettre du message clair.

Un message utilisant le code de Trevanion est difficile à reconnaitre si le texte support est naturel et si la ponctuation semble cohérente.

Toutefois, une ponctuation excessivement fréquente ou artificielle peut éveiller des soupçons. La méthode n'est donc pas indétectable par principe, mais repose sur la discrétion et la plausibilité du texte.

Sans connaitre les paramètres (valeur de N, caractères déclencheurs, méthode de comptage), le déchiffrement repose sur des hypothèses et du brute-force.

dCode peut tester automatiquement les combinaisons les plus courantes, en variant les décalages et les modes de comptage, afin d'identifier des messages plausibles.

Il est possible de paramétrer les caractères déclencheurs, il est envisageable d'utiliser d'autres caractères que la ponctuation.

La méthode pour calculer le décalage peut être différente selon les personnes, certaines comptent tous les caractères, d'autres se limitent aux lettres.

XVIIème siècle mais l'auteur n'est probablement pas John Trevanion. Le nom de ce code a été donné en l'honneur de John Trevanion, un anglais, retenu prisonnier qui reçut une lettre d'un ami utilisant ce principe. Mais les historiens ont trouvé des incohérences dans cette histoire et son authenticité est remise en cause.